<p>J'étais un grand lecteur avant d'entrer dans les études supérieures. Mais avec le temps, j'ai peu à peu perdu de cette superbe. J'ai continué à lire beaucoup, mais ce n'était que de la documentation ou des articles de journaux et de blogs. Ce n'est pas la mort non plus.</p>
<p>Un jour, alors que je lisais le site de Stallman, je suis tombé sur un paragraphe qui m'a laissé songeur. Je me suis dit, après quelque temps de réflexions, que ce n'était pas une mauvaise idée. De lire dans les transports en commun, ou en attendant son train, ses bagages... Et cela tombe bien, je dois ces derniers temps me coltiner 1h de transports en commun par jour. Au lieu de rester cramponner à mon téléphone, pourquoi ne pas replonger dans la lecture ?</p>
<p>Vous pourrez donc retrouver ici quelques livres que j'ai lus et dont j'ai eu l'inspiration de faire une rapide revue pour vous les présenter. Je mettrai potentiellement des extraits ou le résumé, l'édition ou juste le titre du livre.</p>
[...]. So I always carry a computer and a book. When I have a few minutes to wait and can sit down, I get work done. When I have to stand, or the wait isn't long enough to do anything useful on the computer, I read. [...]
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[...] I notice the people around me, waiting anxiously [...]. They would be happier if they did as I do.
<pclass="infos-livre"><spanclass="titre">Mémoires vives</span>, Edward J. Snowden (2019)</p>
<pclass="gras"><spanclass="">TLPL:</span> Autobiographie de Snowden, de son enfance à son exil en passant par révélations sur la NSA. À lire pour se rendre compte de la force mentale qu'il faut pour oser dévoiler tous ces secrets.</p>
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<p>Le livre peut être vu en 3 grandes parties. L'enfance, l'entrée dans les services secrets et la vie de lanceur d'alerte. Je ne parlerais pas trop des 2 premières parties. La 3e est la plus intéressante. On se rend compte du système mit en place par la NSA (qui va se retourner en quelque sorte contre elle). C'est assez marrant de voir que tout ça a été causé par le fruit du hasard (le mauvais dossier sur le bureau de la mauvaise personne). Un passage raconte les différents niveaux de secrets, et notamment celui de ce dossier. Et voir que les politiciens, même avec l'accréditation la plus haute, ne pouvaient lire les dossiers me donne froid dans le dos. On dirait une mafia, un État dans l'État. J'espère que nous n'en sommes pas à ce niveau-là en France.</p>
<p>J'ai aussi été beaucoup touché de voir Snowden préparer sa fuite et le futur pour sa femme et sa mère. Il y a des extraits du journal intime de sa femme à la fin qui permet de mieux se rendre compte de ce que vivent les proches des lanceurs d'alerte (menaces, harcèlements, pression des autorités...). Il explique aussi les choix qu'il a dû faire, WikiLeaks ou pas ? Contacter quels journalistes ? Ce ne sont pas des questions que l'on se pose forcément mais voir l'envers du décor pour la diffusion de ce genre de documents est captivant.</p>
<p>On voit aussi une certaine frustration de Snowden par rapport à ses amis, collègues et concitoyens. Frustration que je partage aussi.</p>
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<blockquotecite="Mémoires Vives">
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À quoi bon me mettre dans tous mes états concernant la surveillance exercée par le pouvoir si mes amis, mes voisins et mes concitoyens ne demandaient qu'à inviter les grosses sociétés à les épier chez eux et leur permettaient de regarder aussi efficacement dans leurs placards que s'ils naviguaient sur Internet ?
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</blockquote>
<figcaption>Edward J. Snowden, <cite>Mémoires Vives</cite></figcaption>
</figure>
<p>Après cette lecture, j'éprouve davantage de respect envers cet ancien espion qui a fait un travail titanesque pour pouvoir montrer au monde l'étendue des manigances des services secrets américains (et aussi des 5 yeux). Snowden finit quand même sur une note d'espoir, en montrant quelques actions entreprises par le Sénat américain et les institutions européennes pour réduire cette surveillance de masse. On peut cependant se demander si tout le monde n'a pas déjà oublié les révélations et <ahref="https://www.laquadrature.net/2023/03/23/la-france-premier-pays-deurope-a-legaliser-la-surveillance-biometrique/">si cela est toujours d'actualité en 2023</a>.</p>
<p>très optismite (trop ?). vision un peu "vieux" (les amis d'internet qui ne sont pas de vrais amis rofl). bonne mise en garde. je ne suis pas d'accord sur tous les points mais je le trouve juste sur beaucoup d'autres</p>
<pclass="gras"><spanclass="">TLPL:</span> Un bon livre de catastrophe qui, même avec des défauts d'écritures, nous transporte dans un métro étouffant. Les aventures de Artyom sont très agréables à suivre, je conseille !</p>
<p>On sent que l'auteur est un débutant, et il s'agit en effet de son premier livre. Il a été publié sous forme de feuilleton sur <ahref="http://www.glukhovsky.ru/">son site</a> en premier (ça a son importance dans le reste de la critique). Le style est un peu décousu et on retrouve quelques incohérences. Tout d'abord, le roman se passe environ 20 ans après l'apocalypse nucléaire. Si en 20 ans, beaucoup de choses ont changé, on reste proche de la guerre et de nombreuses personnes doivent avoir un souvenir marqué du monde d'avant. Être un peu rationnel. On se retrouve quand même avec une société qui est effrayé au nom "bibliothécaire" et qui se donne des noms indiens pour désigner des castes. Pourquoi pas, mais seulement 20 ans après l'apocalypse, le monde aurait pu basculer à ce point dans certaines parties du métro ? Parmi les plus intellectuels en plus ? Ça me semble un peu trop gros.</p>
<p>Une impression de mystification de l'apocalypse alors que les adultes de 30 ans se souviennent bien de la vie d'avant. D'une station à une autre, les discours sont radicalement différents, on a l'impression de passer de vieux nostalgiques à de vieux fous. Peut-être que c'était pour symboliser la différence de vécu entre les personnes.</p>
<p>J'ai aussi des impressions de Deus Ex Machina régulièrement. On passe d'une situation X à Y en 2 lignes, on perd la personne dont on avait besoin et on en retrouve une autre qui va pile poil mettre dans la bonne direction parce qu'il faut faire avancer l'histoire. Certes, il faut ça dans un livre pour avancer, mais l'impression de voir ça toutes les 10 pages parce que l'auteur souhaite montrer une station spécifique et la folie qui s'en dégage... Ça devient vite lourd.</p>
<p>Je trouve aussi la fin un peu stupide. <spanclass="spoil">Le fait que les Noirs (disons-le, des fourmis mutantes), continuent à rendre fous les gens en essayant de rentrer en contact... Elles auraient pu comprendre qu'il fallait attendre ou trouver un autre moyen de communication</span>. Cette partie mise à part, la fin est très chouette, je l'ai bien aimé. Et elle se suffit à elle-même ! Pas besoin de lire les 2 autres tomes pour pouvoir apprécier l'histoire. Et je ne pense pas acheter les autres tomes.</p>
<p>J'ai commencé à jouer au jeu après la lecture du livre. Je trouve que c'est mieux dans ce sens que dans l'autre. On a déjà toutes les clés en main pour comprendre l'histoire qui est un peu survolée.</p>
<p>Pour conclure, allez sur le site de l'auteur si vous savez parler russe. Vous pourrez retrouver le texte intégral de Métro 2033 !</p>
<p>À venir (seront lus mais pas forcément ajoutés ici): Le voyage fantastique, La prophétie des abeilles, La société industrielle et son avenir, Ces guerres qui nous attendent (saisons 1 et 2), La peste...</p>
