Conférence faite par Charlotte Thomas, étudiante en Licence 2 à
l'ISTIC et en stage au sein de l'IRISA/INRIA.
* Les langages exotiques
Un langage exotique, ou [[https://esolangs.org/][esolang]] en anglais, fait partie de
*l'informatique récréative*. On fait ça pour s'amuser et n'a pas
vocation à être utile.
Le langage exotique le plus connu : le brainfuck.
D'autres langages rigolos : [[https://esolangs.org/wiki/Befunge][Befunge]] (programmation 2D), [[https://esolangs.org/wiki/2014][2014]] et [[https://esolangs.org/wiki/2017][2017]]
qui, comme leurs noms l'indiquent, ne fonctionnent qu'en 2014 et 2017.
Le principal intérêt de ces langages est *pédagogique*. On apprend à
faire un langage simple. Baguette# était au début un simili-Basic,
dont l'interpréteur est écrit en Ocaml. Il a été codé sans
connaissance d'algorithme d'analyse syntaxique, ce qui a été entre
autres appris lors de la réalisation de ce projet.
* Baguette#
Ce langage n'a aucun intérêt si ce n'est apprendre (et être invitée à
PSES). Les mots clés sont pertinents avec le nom, tournant autour de
la pâtisserie (=PARIS BREST= pour ouvrir un guillemet...).
Il n'a pas d'opération infixe, ne sachant pas les réaliser à
l'implémentation de l'interpréteur. Il faut écrire les opérations de
la manière suivante : =+ 2 2=[fn:1].
Particularité : il n'a pas de boucles, il faut utiliser des =goto=.
Le langage peut être écrit avec des émojis : c'est grâce à *une
propriété d'Ocaml*. Les chaînes de caractères sont *encodées en
UTF-8*, il est donc possible de faire du /pattern matching/ dessus.
Le langage a un manageur de paquets, comme =pip= ou =npm= et s'appelle
*Boulangerie*. Il s'adapte selon la langue locale : en français les
commandes sont en anglais et vice-versa. L'interpréteur et le manageur
de paquets ne sont disponibles que sur MacOS et Linux, à cause d'une
bibliothèque utilisée qui n'existe pas sur Windows.
Il n'y a pas de mode Emacs... pour l'instant.
* Footnotes
[fn:1] Cela me fait penser au Lisp où l'addition est =(+ 2 2)=.